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1827 : la première photographie

Nicéphore Niépce réalise la première image non gravée, « Vue de la fenêtre du domaine du Gras ». Cette image est considérée comme la première photographie au monde. Le temps de pose nécéssaire à sa réalisation a été estimé à 60 heures. Elle est actuellement exposée au Harry Ransom Center et présentée dans un conteneur sous hélium pour éviter son noircissement.

Nicéphore_Niépce
Nicéphore Niépce (1827). Vue de la fenêtre du domaine du Gras, à Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire, Bourgogne, France). Première photographie permanente jamais réalisée.

1838 : le daguerréotype

En s’appuyant sur les travaux de Niépce, Louis Jacques Mandé Daguerre met au point un procédé photographique qui permet d’obtenir une image positive sur une plaque de cuivre. Le député François Arago le présente à ses pairs le 7 janvier 1839.

Le procédé, appelé Daguerréotype en hommage à son inventeur, est acheté par la France pour le donner au reste du monde.

Boulevard du Temple, Paris, 1838, un des tout premiers daguerréotypes - source : WikiCommons

1839 : le positif direct sur papier

Hyppolite Bayard met au point un procédé permettant d’obtenir un positif direct sur papier. La France préférant le Daguerréotype, Bayard va se suicider photographiquement en s’autoportraiturant en noyé.

Ce cliché, dans lequel il simule sa mort et pose à demi-nu, est la première mise en scène photographique de l’histoire.

Hippolyte Bayard
La première mise en scène photographique : la « noyade » de Bayard en 1840.

1840 : le négatif sur papier (calotype)

En Angleterre William Henry Fox Talbot dévoile un procédé négatif-positif qu’il appelle calotype. Ce procédé permet de produire des exemplaires multiples grâce au négatif, contrairement au daguerréotype qui ne permet d’obtenir qu’une image unique non reproductible.

NégatifCalotype
William Henry Fox Talbot, Buste de Patroclus, 1840, négatif sur papier, 10,8 x 11 cm. Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa.
William Henry Fox Talbot, Buste de Patroclus, v. 1846, papier au sel d’argent, 17,7 x 17.6 cm. Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa.

1847 : le négatif sur plaque de verre à l’albumine

Pour pallier aux inconvénients des négatifs sur papier, Abel Niépce de Saint-Victor, cousin de Nicéphore, a l’idée de remplacer le papier par une plaque de verre, sur laquelle il fixe des sels d’argent sensibles en utilisant comme liant de l’albumine (blanc d’œuf). La surface lisse et transparente du verre permet alors d’obtenir une image sans grain ; en revanche le temps de pose doit être long, entre 5 et 15 minutes.

Niepce-Saint-Victor
«Le laboratoire de M. Niépce de Saint-Victor, salle de police de la caserne de la garde municipale, faubourg Saint-Martin, 1848» (Louis Figuier, La photographie, Paris, 1868-1888).

1850 : le négatif sur papier ciré sec

Gustave Le Gray met au point le procédé du négatif sur papier ciré sec, grâce au collodion sec. Ce procédé permet de préparer les supports photographiques plusieurs jours à l‘avance, ainsi que de donner des demi-teintes parfaites.

Négatif sur papier ciré sec
Cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier, Louis Robert, négatif sur papier ciré, 1852-1853 – Domaine public – Coll. musée de Bretagne, Rennes

1851 : le négatif sur verre au collodion humide

En Angleterre, Fredereck Scott Archer développe le procédé du collodion humide. Cela permet de faire adhérer une émulsion photosensible sur une plaque de verre. Ce procédé ouvre la voie à la gélatine moderne.Le temps de pose se réduit considérablement puisqu’il peut être de quelques secondes seulement dans de bonnes conditions.

Collodion-humide
© Bibliothèque historique Ville de Paris. Reprod. lumière transmise, côté émulsion. ©ARCP / Mairie de Paris / Jean-Philippe Boiteux, 2014

1871 : le négatif sur verre au gélatinobromure d’argent

L’anglais Richard Leach Maddox, allergique aux vapeurs de collodion humide, découvre le gélatino-bromure d’argent.

Le gélatino-bromure d’argent est plus rapide, plus stable que le collodion et surtout il permet de stocker les plaques sèches et de les commercialiser.

gelatino-bromure

1884 : le négatif sur support flexible en nitrate de cellulose

L’Américain Georges Eastman crée le premier support flexible sur lequel déposer de la gélatine photo-sensible. Ce support est en nitrate de cellulose. Il est extrêmement inflammable est doit être conservé dans des locaux ventilés et à température constante. Son utilisation a été interdite en 1951.

Dégradation d’un négatif en nitrate de cellulose

1888 : kodak

Grâce à l’invention du film souple et transparent, par son employé John Carbutt, Georges Eastman produit le Kodak, la photographie jusque là réservée à une élite se démocratise.

kodak camera,1888 ©Kodak

1907 : l’Autochrome

Les Frères Lumières inventent le premier procédé couleur, l’Autochrome. Sur une plaque de verre, une mince couche de grains de fécule de pomme de terre, teints en rouge en vert et en bleu faisaient office de filtres lors de la prise de vue.

Ce procédé a été utilisé jusqu’à la fin des années 1920.

Autochrome anonyme, “La robe verte” © collection AN

1924 : le format 24×36 mm

En Allemagne Oskar Barnack, ingénieur chez Leica, développe un petit appareil pour étalonner des films cinématographiques en 35 mm.

Le format 24X36 mm était inventé !

Leica
Leica Prototype 1923 © Alliance / Westlicht

1935 : le kodachrome

Kodak rend disponible le Kodachrome, film inversible couleur mis au point par deux de ses ingénieurs : Leopold Godowsky, Jr. et Leopold Mannes.

Il permet d’obtenir des images transparentes et positives.
C’est le premier film utilisant la synthèse soustractive pour restituer la couleur.

Les films Kodachrome étaient vendus en Europe « développement compris », ce qui relativisait le prix élevé lors de l’achat. Le conditionnement comprenait une enveloppe permettant l’expédition postale vers le laboratoire Kodak le plus proche. Les images photographiques 35 mm étaient livrées sous forme de diapositives montées sous cadre carton.

La fabrication du kodachrome, pellicule couleur la plus vendue au monde, a cessée en 2009.

Kodachrome II
Kodachrome II - Film pour diapositives couleur
Une diapositive Kodachrome

1938 : le film en acétate de cellulose

Le film en acétate de cellulose apparait. Ce film est dit de sûreté car il n’est pas inflammable, mais il se dégrade dans le temps par le « syndrome du vinaigre » (dégradation de l’acétate en acide acétique). Cette altération se reconnait grâce à une forte odeur de vinaigre. Certains films peuvent avoir la mention « safety » indiquée sur le support.

Les pellicules actuelles ont un support de triacétate de cellulose.

Acétate de cellulose, Syndrome vinaigre
Acétate de cellulose, syndrome du vinaigre-©Bibliothèque Fribourg, fonds Jacques Thévoz

1948 : le Polaroid

Aux Etats-Unis, le docteur Edwin H. Land met au point la photographie instantanée avec le Polaroid.

Edwin Herbert Land
Edwin Herbert Land

1975 : première prise de vue numérique

Première prise de vue numérique réalisée au Etats-Unis par un ingénieur de la société Kodak.

premier appareil numérique, Kodak
Premier appareil numérique ©Kodak